DEMOULE (J.-P.) 2021 – In : Néolithique Anthropocène. Dialogue autour des 12 000 dernières années. Éditions deux-cent-cinq.

Collection “À partir de l’Anthropocène”
Coédition École urbaine de Lyon et Éditions deux-cent-cinq

Néolithique Anthropocène. Dialogue autour des 12000 
dernières années donne à lire et à voir des réflexions engagées autour de l’empreinte humaine sur la planète: les empreintes transformatrices au Néolithique, révélatrices de l’interrelation de l’humanité avec le reste du vivant, les empreintes prédatrices sur les ressources et les corps de la culture de plantation dès le début du XVIe siècle, les empreintes toxiques visibles après la Seconde Guerre mondiale constitutives de la “grande accélération”. Questionner l’origine de cette crise de l’habitabilité de la Terre et entrevoir sa complexité, c’est aussi ouvrir les possibles pour l’avenir. S’arrêter sur ces douze mille dernières années permet d’appréhender tout à la fois la richesse et l’ampleur des transformations effectuées par notre espèce, en si peu de temps: si l’on se représente l’existence de la Terre de ses origines à nos jours comme une journée de 24 heures, Homo Sapiens arrive à 23h14!

Pour entendre ou entrevoir cette complexité et répondre à diverses sensibilités, cet ouvrage fait cohabiter plusieurs régimes d’expressions: les entretiens de Thibaut Sardier avec Jean-Paul Demoule et Michel Lussault, de Bérénice Gagne avec Christine Chivallon; les textes de Muriel Gandelin, de Michel Lussault; les cartes d’Axelle Grégoire; les photo­­­graphies de François Deladerrière; l’exposition La Terre en héritage, du Néolithique à nous du musée des Confluences explicitée par Christian Sermet. Tous participent à une mise en récits de notre histoire en mouvement et en rebondissements.

Textes: Christine Chivallon, géographe et anthropologue, directrice de recherche au CNRS; Jean-Paul Demoule, professeur émérite de protohistoire européenne à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France; Bérénice Gagne, responsable de la veille Anthropocène de l’École urbaine de Lyon; Muriel Gandelin, archéologue, chargée de recherche et responsable d’opérations Inrap; Michel Lussault, géographe, Professeur à l’ENS de Lyon, directeur de l’École urbaine de Lyon; Thibaut Sardier, géographe, journaliste au service “Idées” de Libération; Christian Sermet, responsable du service des expositions du musée des Confluences et référent des collections de préhistoire et d’archéologie.